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Orlando Consulting
6 septembre 2011

Adulte

Je trouve que l'on manque d'exigence en définissant quelqu'un d'Adulte. On, c'est nous mais aussi les définitions officielles.

Adulte. Une question d'âge ? Un peu facile. Trop facile. On acquerrait le statut d'Adulte sans rien faire. En attendant que le temps passe.
C'est, bien entendu, désolant, mais c'est surtout injuste. Aucun mérite, aucun effort et on est Adulte. 
Combien d'adultes ont des comportements d'adolescent, d'enfant même ? Les mettre sous tutelle serait trop radical et fascisant, mais l'idée passe, on ne peut le nier.

Adulte. Une question de maturité ? Cela ne peut suffire. La maturité n'est pas la qualité. C'est le niveau de développement maximum atteint et certains niveaux font peur à voir.

Et si on réservait le mot Adulte au cocktail Conscience, Responsabilité et Sagesse ?
Pourquoi pas ? On pourrait être Adulte avant l'âge et avant l'heure de la maturité. C'est motivant.

Adulte, ça se mérite, ça se travaille. Adulte, c'est un aboutissement, une récompense.
Ne devrait jamais être qualifié d'Adulte quelqu'un qui décide sous influence ou qui serait guidé par des peurs ou autres émotions non-maitrisées.
Ce n'est pas l'action qui définit l'Adulte, mais la capacité à se donner les moyens, en amont, de déclencher la meilleure action possible.

Soyons plus exigeants avec cette notion. Et admettons que c'est une position atteignable par tous, pour peu que chacun fasse preuve d'humilité et démarre de l'endroit où il est ; pas de l'endroit où il voudrait montrer qu'il est. Tricher avec soi-même est la pire des tricheries.

J'ai toujours pensé que tous les postes à responsabilité dans notre société, devaient être réservés à des "Adultes", tels que je les définis ici. En effet, comment, dans des professions médicales ou de l'enseignement par exemple, peut-on accepter des personnes "non-finies", c'est-à-dire sans travail intérieur assez poussé pour avoir acquis un niveau d'autonomie et de connaissance de l'être humain permettant un certain détachement de soi, pour pouvoir mener une "mission" plutôt qu'effectuer un travail ? Comment accepte-t-on de confier des enfants à des gens qui ne sont même pas copains avec eux-mêmes ? Avoir effectué un travail sur soi devrait être une condition sine qua non à toute activité d'encadrement d'enfants, de personnel, d'équipes. Ce serait un bien meilleur investissement pour notre société et son avenir plutôt que d'embaucher en fonction de critères techniques ou de compétences à réussir des concours.

Allons plus loin. Sans développer et en citant Roger-Pol Droit :.
"La sagesse fait toujours rêver. Enfant, je croyais les grandes personnes forcément sages. Persuadé qu'elles ne souffraient plus jamais de tous les enfantillages qui m'agitaient, je les inventais sans caprices, ni colères, ni chagrins et trouvais cela grandiose. Il se pourrait, en réalité, que les grandes figures de la sagesse qui fascinent l'humanité (Bouddha, Lao-Tseu, Confucius, Socrate et tant d'autres) soient comme les grandes personnes de nos rêves d'adulte... l'idée d'un monde humain, surhumain, fait d'égalité d'âme et de sérénité parfaite, nous fait inévitablement rêver"

Rien n'empêche chacun d'entre nous d'avoir cette exigence et de construire ce monde. C'est mon avis.
Et si on le partageait ?

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